Mais les incendies ne représentent que 11 % des interventions.
Dans 78 %, des cas, il s’agit des secours à la personne. C’est ce qui a amené à la construction de cette plateforme, partagée entre pompiers et SAMU34.
Si les uns sont majoritairement secouristes, les autres sont infirmiers ou médecins.
« Au début, dans l’adaptation de ce nouveau process très intéressant, ça a été un petit peu compliqué », confie Antoine. Il est pompier professionnel depuis 8 ans, mais volontaire depuis 12 ans. Son métier, c’est opérateur au SDIS 34.
Entre le SAMU et les pompiers, il note quelques différences dans la notion du « secours ». « Nous, on parle de victimes, eux parlent de patients. On a cette culture de l’urgence absolue. Eux, ils sont dans un domaine plus posé. Ils ont besoin de plus de renseignements avant d’engager des moyens. Nous, l’image qu’on a et qu’on garde du pompier, c’est celle où il court vers son camion. C’est à tel point, que par exemple, qu’un jeune qui vient d’arriver, s’il ne court pas pour aller vers son camion, hé bien ça ne va pas aller. Mais SAMU et pompiers sont complètement complémentaires », poursuit-il.
En même temps, qu’il répond à un appel, il note les informations sur une fiche informatisée. Grâce à son expérience et aux premières informations recueillies, s’il suspecte un sujet médical d’importance, par informatique, il alerte le SAMU qui est juste en face de lui. Il transfert, alors le dossier à un opérateur. Pompiers et SAMU, étant dans la même salle, au besoin, s’il cela s’avère nécessaire, les intervenants peuvent se parler de vive voix.
À peine la trentaine, Antoine et son collègue Bruno, adorent leur métier. « On a souvent un grand rôle social », poursuit Bruno, « même parfois ça dépasse le secours ». Les appels peuvent être d’une toute autre nature. « On vient d’avoir un coup de fil d’une personne de 77 ans. Pas très bien, un peu fatiguée, affaiblie par la vie », dit-il avec gentillesse, « pas de famille, pas de frère, ni de sœur. Elle est dans un logement insalubre. La dame au téléphone était affolée. Elle n’avait rien de médical. Elle avait appelé la mairie et le service du logement sans aucun succès. Du coup, elle appelle les pompiers. »
« Je prends aussi des heures de garde de volontaires », explique Antoine. Sa volonté est de toujours rester en lien avec le terrain. Pour cette raison, en dehors de son travail, il intègre une caserne de Montpellier. Bruno fait de même, il est aussi volontaire dans une autre caserne. « Il faut garder le pied à l’étrier », dit-il.
Une poignée de main chaleureuse, un large sourire mutuel, mes remerciements appuyés, « c’est bien ça ! Dans le cas des accidents cardiaques, on arrive à sauver de plus en plus de victimes » se réjouissent Bruno et Antoine.
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